Les écologistes à la poubelle!
Or doncques, le climat politique régnant en Suisse se dégrade de manière inquiétante. Aux Grisons, une personnalité officielle dont le seul tort est d'exercer consciencieusement sa fonction focalise aujourd'hui toute la haine et la fureur d'un mouvement extrême, au point d'avoir reçu injures et menaces de mort. Les adorateurs d'une Suisse mythiquement pure et naturelle ne pardonnent pas à ceux qui ont éliminé leur idole – une véritable bête politique.
Si vous ne le croyez pas, ou si vous vous apprêtez à adresser des protestations courroucées à la rédaction de La Nation, allez donc voir sur internet.Avec les mots clés «Grisons» et «menaces de mort», cet article du Matin sort en première position dans tout bon moteur de recherche: «M. Georg Brosi, directeur de l'Office grison de la chasse, fait l'objet de graves menaces et d'insultes pour avoir donné le feu vert à la mise à mort de JJ3.»
La décision d'abattre le charmant nounours ainsi immatriculé a pourtant été approuvée par l'Office fédéral de l'environnement – où l'on se soucie généralement davantage du bien-être des animaux que de celui des êtres humains – et conformément à un «Plan ours» prévoyant le cas tout à fait exceptionnel où un ours se comporterait comme un ours. Si Monsieur JJ3 a dû être éliminé, ce n'est pas par la lubie d'un anti-écologiste primaire, mais bien parce que son attirance pour les poubelles l'avait rendu dangereux pour les habitants de la région.
Las, c'était compter sans la nounoursmania paranoïaque des militants du WWF et autres citadins dégénérés aux yeux desquels la mort de quelques montagnards n'a pas plus d'importance que celles du directeur de l'Office de la chasse et d'une poignée de moutons. Plutôt tuer père et mère que de toucher à un seul poil de nos gentils zamis les zanimaux! Sur internet, l'article du Matin a été suivi d'une effrayante série de commentaires haineux et d'appels au meurtre parfaitement explicites, parfois même signés! Mais puisque JJ3 est mort, tout cela est sans doute parfaitement légal.
En marge de ces édifiantes réactions, le WWF «officiel» a présenté à la presse sa «solution»: des prototypes de poubelles à l'épreuve des plantigrades! Des poubelles… Serait-ce le seul endroit où nous autres, pauvres bipèdes, pourrons désormais échapper à tous les frères et soeurs de JJ3? Des poubelles… Eh bien, messieurs dames les écologistes, si vous y tenez mordicus, alors entrez-y les premiers!
(Le Coin du Ronchon, La Nation n° 1835, 25 avril 2008)
Si vous ne le croyez pas, ou si vous vous apprêtez à adresser des protestations courroucées à la rédaction de La Nation, allez donc voir sur internet.Avec les mots clés «Grisons» et «menaces de mort», cet article du Matin sort en première position dans tout bon moteur de recherche: «M. Georg Brosi, directeur de l'Office grison de la chasse, fait l'objet de graves menaces et d'insultes pour avoir donné le feu vert à la mise à mort de JJ3.»
La décision d'abattre le charmant nounours ainsi immatriculé a pourtant été approuvée par l'Office fédéral de l'environnement – où l'on se soucie généralement davantage du bien-être des animaux que de celui des êtres humains – et conformément à un «Plan ours» prévoyant le cas tout à fait exceptionnel où un ours se comporterait comme un ours. Si Monsieur JJ3 a dû être éliminé, ce n'est pas par la lubie d'un anti-écologiste primaire, mais bien parce que son attirance pour les poubelles l'avait rendu dangereux pour les habitants de la région.
Las, c'était compter sans la nounoursmania paranoïaque des militants du WWF et autres citadins dégénérés aux yeux desquels la mort de quelques montagnards n'a pas plus d'importance que celles du directeur de l'Office de la chasse et d'une poignée de moutons. Plutôt tuer père et mère que de toucher à un seul poil de nos gentils zamis les zanimaux! Sur internet, l'article du Matin a été suivi d'une effrayante série de commentaires haineux et d'appels au meurtre parfaitement explicites, parfois même signés! Mais puisque JJ3 est mort, tout cela est sans doute parfaitement légal.
En marge de ces édifiantes réactions, le WWF «officiel» a présenté à la presse sa «solution»: des prototypes de poubelles à l'épreuve des plantigrades! Des poubelles… Serait-ce le seul endroit où nous autres, pauvres bipèdes, pourrons désormais échapper à tous les frères et soeurs de JJ3? Des poubelles… Eh bien, messieurs dames les écologistes, si vous y tenez mordicus, alors entrez-y les premiers!
(Le Coin du Ronchon, La Nation n° 1835, 25 avril 2008)