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Maintenir la paix, une bonne affaire

Quand l'état des finances fédérales justifie que nous entrions dans l'ONU...

Un article paru dans Le Temps du 24 août jette une lumière crûe sur l'ONU, cette admirable «communauté internationale» à laquelle toute la nomenklatura suisse veut nous faire adhérer. On y lit d'abord que les Etats-Unis ne paient pas leurs contributions - on le savait déjà - et que leur dette envers les Nations Unies s'élève désormais à 586 millions de dollars. On comprend pourquoi la Suisse doit de toute urgence participer au «concert des nations»...

Mais la suite est encore plus édifiante: manquant de fonds et confrontée à un budget déficitaire, l'ONU doit restreindre les crédits en faveur des opérations de maintien de la paix. «Or, nous dit le journaliste, ce sont justement les pays les plus déshérités qui souvent mettent des contingents à disposition de l'ONU pour renflouer leurs caisses. Les plus gros contributeurs sont le Bengladesh, le Nigéria, l'Inde, la Jordanie, le Kenya, le Ghana et le Pakistan, qui représentent quelque 20'000 soldats. Les pays prêteurs de casques bleus sont censés toucher en moyenne 1000 dollars par mois par soldat mis à disposition.»

Elle est belle, l'armée des Nations Unies! Ces vaillants défenseurs du droit international, prêts à courir la planète pour régler leur compte aux méchants, ne sont en réalité que des mercenaires envoyés par leurs pays pour toucher un peu d'argent, et qui doivent se ficher de la paix mondiale comme de colin-tampon! Et l'on s'étonne après que les opérations de «maintien de la paix» se soldent par des échecs calamiteux...

Au moins, nous comprenons maintenant ce que veut dire M. Joseph Deiss lorsqu'il parle des «avantages économiques» d'une adhésion à l'ONU: il s'agit de renflouer les caisses fédérales en louant nos soldats!

(Le Coin du Ronchon, La Nation du 7 septembre 2001)