Tous mes articles

Réquisitoire contre les écoles privées

Le président de l’Association vaudoise des écoles privées s’est ouvert dans la presse (24 heures, 31 mars 2006) de son souhait de voir l’Etat traiter le secteur privé en partenaire et non en ennemi. Il a notamment fait valoir le rôle d’utilité publique joué par les écoles privées du Canton, rappelant au passage que ces dernières accordent chaque année plus de 2 millions de francs de bourses à leurs étudiants. Il a appelé l’administration à collaborer afin de trouver des solutions pour un certain nombre de jeunes sans formation cherchant à s’insérer socialement et professionnellement.

Au-dessous de l’article figurait la réponse sèche et hautaine du chef du Département de la formation et de la jeunesse. Mme Lyon reproche aux écoles privées de poursuivre des objectifs financiers – contingence que l’on critique aisément lorsque l’on dispose d’un des plus importants budgets de l’Etat, aux frais du contribuable; elle leur reproche aussi de refuser que l’Etat «examine» et «valide» leur contenu pédagogique – alors que le but des écoles privées est justement d’offrir des méthodes pédagogiques différentes de celles imposées dans les écoles publiques; enfin, pour asseoir son réquisitoire, la magistrate se vante de ce que «95% des parents font confiance à l’école publique», ce qui est une manière assez prétentieuse d’exprimer que la plupart des parents n’ont pas la possibilité de mettre leurs enfants dans une école privée et restent captifs de l’éducation officielle.

(La Nation n° 1782, 14 avril 2006)

Tags:   La Nation