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Référendum contre l’étatisation des allocations familiales

Le référendum contre la nouvelle loi fédérale sur les allocations familiales court jusqu’au début de juillet. Le délai est court. La cause mérite quelques efforts de la part de chacun, raison pour laquelle vous trouvez une feuille de signatures encartée dans la présente Nation.

On rappellera utilement qu’il ne s’agit pas de s’opposer au principe des allocations familiales. Ces dernières existent de longue date, dans tous les cantons, sur la base d’un financement privé et presque toujours patronal. L’objectif du référendum est d’empêcher la création d’un régime d’allocations étatique et fédéral, conçu comme une x-ième assurance sociale financée autant par de nouvelles trouées dans les caisses publiques que par de nouveaux prélèvements sur la masse salariale des entreprises privées.

Les allocations familiales doivent rester privées, parce que cela fonctionne parfaitement, généreusement même, tout en épargnant l’argent public. Elles doivent aussi rester cantonales, non seulement parce que le niveau de vie diffère de Sion à Zurich ou de Genève à Appenzell, mais aussi et surtout parce que la politique familiale est un ensemble complexe d’instruments qui se complètent (allocations complémentaires pour familles nombreuses, financement des garderies, déductions fiscales). En imposant aux cantons des normes uniformes pour les allocations familiales, on créerait de nouveaux problèmes administratifs, mais aussi de nouvelles «injustices». L’objectif de simplification ne serait de toute manière pas atteint si l’on considère que les normes fédérales seraient censées constituer un minimum, les cantons restant libres de définir des montants supplémentaires.

La faiblesse des politiciens vis-à-vis de n’importe quoi qui comporte le mot «famille» risque de provoquer un nouveau gâchis. Merci de signer le référendum.

(La Nation n° 1785, 26 mai 2006)

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