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Pas de grève sur nos chantiers, grâce au fédéralisme

Les négociations en vue d'une nouvelle convention collective de travail dans le secteur de la construction semblent toujours bloquées au niveau fédéral. Un accord avait pourtant été trouvé entre les représentants des employés et ceux des employeurs, mais il n'a pas été ratifié par la base de l'association patronale. En signe de protestation, le syndicat UNIA a promis de déclencher des grèves.

Parallèlement, sous l'impulsion d'employeurs bien disposés à l'égard du partenariat social, on a vu se multiplier ces dernières semaines des accords cantonaux destinés à proroger, au sein des cantons concernés et à titre provisoire, les dispositions de l'ancienne convention, en adaptant si nécessaire le niveau des salaires. Un tel accord a été signé dans le Canton deVaud à la mi-mars. Nous n'aurons donc pas de grève sur nos chantiers.

Il n'y a pas lieu de s'exprimer, ici et maintenant, sur les tenants et aboutissants des négociations au niveau fédéral. Les partenaires sociaux estiment nécessaire le rétablissement d'une convention collective de travail couvrant le secteur de la construction sur l'ensemble de la Suisse; il faut en prendre acte et souhaiter un aboutissement rapide. En attendant, on a le droit de se réjouir de la vitalité persistante des organisations professionnelles cantonales, aptes à exprimer les relations de travail telles qu'elles sont vécues ici, et pas seulement sur les bords de la Limmat, aptes aussi à préserver la paix du travail là où cette dernière est désirée, sans dépendre automatiquement de négociateurs géographiquement et culturellement lointains.

(P.-G. Bieri, La Nation n° 1833 du 28 mars 2008)

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