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Signez et faites signer le référendum contre un impôt sur le travail

«Si c'est pour les familles, c'est très bien!» Voilà ce que penseront peut-être certaines personnes lorsqu'elles entendront parler de la nouvelle loi sur les prestations complémentaires cantonales pour familles (LPCFam). Et pourtant, cette loi est inacceptable.

La politique sociale du Canton de Vaud compte déjà parmi les plus généreuses, au point que l'ajout de nouvelles prestations apparaît difficilement justifiable. A supposer que cela soit nécessaire, il appartient à l'Etat de financer ces nouvelles prestations; le coût de ces dernières doit apparaître clairement dans les budgets publics.

En décrétant un prélèvement supplémentaire de 0,12% sur les salaires versés dans le Canton et de 0,06% sur le revenu des indépendants, le conseiller d'Etat Pierre-Yves Maillard cherche donc à masquer une partie du coût de sa politique sociale; en d'autres termes, il se montre généreux avec l'argent des autres!

Non seulement les nouvelles prestations en question coûteraient cher – environ 51,5 millions de francs, chiffre probablement sous-évalué – mais surtout elles seraient mal ciblées et peu efficaces. Parmi le tout petit pourcentage des bénéficiaires figureront par exemple des personnes qui travaillent à temps très partiel voire pas du tout; il ne s'agirait donc pas forcément de ce qu'on appelle les working poors et l'aide supplémentaire qui leur serait versée ne les inciterait aucunement à se réinsérer durablement dans une activité professionnelle. Telle qu'elle est conçue, la loi ne cherche pas à combattre les causes de la pauvreté, mais uniquement à reverser l'argent prélevé sur les salaires des personnes qui travaillent.

Au final, les familles n'en auront pas grand chose de plus, tandis que les salariés, les indépendants et les contribuables en auront toujours un peu moins.

Alors signez et faites signer le référendum! Une feuille de signatures est encartée dans la présente Nation. D'autres sont disponibles sur le site internet www.impot-sur-le-travail.non.ch, ou auprès du Comité «NON à un impôt sur le travail», case postale 1215, 1001 Lausanne, tél. 021 796 33 64. Attention à ne pas mélanger des personnes de plusieurs communes sur une même feuille. Les signatures doivent être renvoyées à l'adresse mentionnée le plus rapidement possible, et en tous les cas d'ici au 24 janvier 2011.

(La Nation du 31 décembre 2010)

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