Ça chauffe pour les chrétiens!
Le quotidien Le Matin (1) nous apprend que les églises sont de vrais «gouffres à énergie». Les cinq mille édifices protestants et catholiques de Suisse consomment chaque année 500 millions de kilowattheures, soit un cinquième de la production de la centrale nucléaire de Mühleberg. Cela s'explique par le fait que les volumes à chauffer sont énormes et que les murs ne sont pas isolés.
«A l'heure où l'écologie est devenue un souci planétaire, ce bilan calamiteux passe mal», assène le plumitif de service. «C'est beaucoup trop!», renchérit aussitôt un représentant des chrétiens complexés. Objectif: faire de l'écologie plutôt que de la religion et vider les églises afin d'économiser le chauffage. Les fidèles qui veulent vraiment venir au culte (2) n'auront qu'à se contenter de bancs froids. Une paroisse de Berne, apprend-on, déplace désormais ses célébrations hivernales dans une crypte afin d'«éviter de chauffer l'église». A quand les catacombes?
Cette passionnante enquête scientifique du Matin démontre tout de même plusieurs choses: a) Que le réchauffement climatique, c'est du bidon puisqu'il faut encore chauffer les églises. b) Que les chrétiens ont un intérêt direct à s'engager activement en faveur du prolongement de l'activité de la centrale de Mühleberg. c) Que l'implantation effrénée (3) de minarets en Suisse, qui ne resteront certainement pas froids, va accroître dramatiquement notre consommation d'énergie, notre empreinte écologique, notre dépassement des quotas de Kyoto et notre responsabilité dans la fonte des icebergs (4).
Gardez votre sang-froid et priez!
(Le Coin du Ronchon, La Nation du 6 novembre 2009)
Notes:
1) 31 octobre 2009.
2) Cette attitude irresponsable vis-à-vis du climat ne trahit-elle pas des relents de fondamentalisme religieux?
3) Pour reprendre une expression chère aux écologistes.
4) Ces derniers n'étant pas musulmans, d'après une plaisanterie à la mode.
«A l'heure où l'écologie est devenue un souci planétaire, ce bilan calamiteux passe mal», assène le plumitif de service. «C'est beaucoup trop!», renchérit aussitôt un représentant des chrétiens complexés. Objectif: faire de l'écologie plutôt que de la religion et vider les églises afin d'économiser le chauffage. Les fidèles qui veulent vraiment venir au culte (2) n'auront qu'à se contenter de bancs froids. Une paroisse de Berne, apprend-on, déplace désormais ses célébrations hivernales dans une crypte afin d'«éviter de chauffer l'église». A quand les catacombes?
Cette passionnante enquête scientifique du Matin démontre tout de même plusieurs choses: a) Que le réchauffement climatique, c'est du bidon puisqu'il faut encore chauffer les églises. b) Que les chrétiens ont un intérêt direct à s'engager activement en faveur du prolongement de l'activité de la centrale de Mühleberg. c) Que l'implantation effrénée (3) de minarets en Suisse, qui ne resteront certainement pas froids, va accroître dramatiquement notre consommation d'énergie, notre empreinte écologique, notre dépassement des quotas de Kyoto et notre responsabilité dans la fonte des icebergs (4).
Gardez votre sang-froid et priez!
(Le Coin du Ronchon, La Nation du 6 novembre 2009)
Notes:
1) 31 octobre 2009.
2) Cette attitude irresponsable vis-à-vis du climat ne trahit-elle pas des relents de fondamentalisme religieux?
3) Pour reprendre une expression chère aux écologistes.
4) Ces derniers n'étant pas musulmans, d'après une plaisanterie à la mode.