Tito et les Kosovars
Renvoyons les sauvages en Tasmanie!
Voici quelques mois, au plus fort de la guerre dans les Balkans, M. Philippe Roch avait fermement pris la défense de Tito. Mais les victimes de ce dernier se sont multipliées et la population a commencé à crier ouvertement sa colère. La mort dans l'âme, le directeur de l'Office fédéral de l'environnement, des forêts, du paysage, des écologistes et des bêtes sauvages a donc dû se résoudre à autoriser les chasseurs fribourgeois à abattre le lynx Tito qui égorge leurs moutons. Mais attention, en combat loyal: pas question de le repérer électroniquement, ni de le tuer avant qu'il n'ait eu droit à un ultime ovin!
Perdre une bataille n'est pas perdre la guerre sainte: notre apôtre fédéral de la nature a cru retrouver la face en lançant le «Concept lynx». En résumé, il s'agit de blâmer les bergers qui laissent leurs troupeaux sans surveillance, d'utiliser des Kosovars comme «bergers volants» et de permettre au lynx de coloniser de nouveaux territoires en Suisse orientale. Si Tito attaque un Kosovar, les défenseurs de la nature auront-ils affaire aux défenseurs de l'asile?
Dans la foulée, le directeur de l'OFEFP est allé en Valais présenter un «Projet loup Suisse». Cette fois, les troupeaux devraient être protégés par des chiens et des ânes. Nul doute que ces derniers pourraient facilement être fournis par les services de M. Roch. Quant à celui-ci, on apprendrait qu'il a été happé par un chasse-neige dans la Val d'Entremont, même en plein mois de juillet, qu'on n'en serait pas autrement surpris.
On attend avec impatience une «Opération ours Région lémanique» et un «Plan mammouth Plateau suisse», qui parachèveront notre retour triomphal dans la préhistoire. A moins que d'ici là un «Concept Roch» ne réintroduise l'intéressé en Tasmanie.
(Le Coin du Ronchon, La Nation du 16 juillet 1999)
Perdre une bataille n'est pas perdre la guerre sainte: notre apôtre fédéral de la nature a cru retrouver la face en lançant le «Concept lynx». En résumé, il s'agit de blâmer les bergers qui laissent leurs troupeaux sans surveillance, d'utiliser des Kosovars comme «bergers volants» et de permettre au lynx de coloniser de nouveaux territoires en Suisse orientale. Si Tito attaque un Kosovar, les défenseurs de la nature auront-ils affaire aux défenseurs de l'asile?
Dans la foulée, le directeur de l'OFEFP est allé en Valais présenter un «Projet loup Suisse». Cette fois, les troupeaux devraient être protégés par des chiens et des ânes. Nul doute que ces derniers pourraient facilement être fournis par les services de M. Roch. Quant à celui-ci, on apprendrait qu'il a été happé par un chasse-neige dans la Val d'Entremont, même en plein mois de juillet, qu'on n'en serait pas autrement surpris.
On attend avec impatience une «Opération ours Région lémanique» et un «Plan mammouth Plateau suisse», qui parachèveront notre retour triomphal dans la préhistoire. A moins que d'ici là un «Concept Roch» ne réintroduise l'intéressé en Tasmanie.
(Le Coin du Ronchon, La Nation du 16 juillet 1999)