Vivent les riches!
Vexés de n'avoir pu obtenir le pape qu'ils souhaitaient il y a trois ans, nos journalistes se consolent en choisissant aujourd'hui le prochain président des Etats-Unis d'Amérique. Démocrate, forcément, parce que c'est ce qu'il y a de plus à gauche. Et «de couleur» si possible car nos journalistes, presque tous blancs, font un petit complexe sur cette question. Aussi étonnant que cela puisse paraître à notre époque, le critère racial semble en effet devenu prépondérant lors de toute élection.
Les médias, y compris ceux du service public financés par des redevances obligatoires, appellent donc à voter pour le dénommé Barack Obama. On nous brandit partout son nom et sa photo. Chaque jour, on nous explique qu'il va gagner parce qu'il est le meilleur, parce qu'il est le plus intelligent, parce qu'il est le plus jeune, le plus beau et le plus gentil. Et aussi parce qu'il est le plus riche et qu'il a reçu le plus d'argent pour sa campagne. Il aurait récolté 150 millions de dollars durant le seul mois de septembre; c'est beaucoup plus que son concurrent républicain et cela prouve à quel point les gens l'aiment. Lundi soir, le présentateur du téléjournal de la Télévision Socialiste Romande ne se tenait plus de joie en annonçant ce succès. Lorsqu'on est le chouchou des médias, avoir davantage d'argent que les autres est un signe de réussite, de talent, de persévérance, peut-être même de générosité.
Cher Monsieur Ospel, vous voyez ce qu'il vous reste à faire: apportez votre soutien à la candidature de Barack Obama et vos péchés vous seront pardonnés!
(Le Coin du Ronchon, La Nation du 24 octobre 2008)
Les médias, y compris ceux du service public financés par des redevances obligatoires, appellent donc à voter pour le dénommé Barack Obama. On nous brandit partout son nom et sa photo. Chaque jour, on nous explique qu'il va gagner parce qu'il est le meilleur, parce qu'il est le plus intelligent, parce qu'il est le plus jeune, le plus beau et le plus gentil. Et aussi parce qu'il est le plus riche et qu'il a reçu le plus d'argent pour sa campagne. Il aurait récolté 150 millions de dollars durant le seul mois de septembre; c'est beaucoup plus que son concurrent républicain et cela prouve à quel point les gens l'aiment. Lundi soir, le présentateur du téléjournal de la Télévision Socialiste Romande ne se tenait plus de joie en annonçant ce succès. Lorsqu'on est le chouchou des médias, avoir davantage d'argent que les autres est un signe de réussite, de talent, de persévérance, peut-être même de générosité.
Cher Monsieur Ospel, vous voyez ce qu'il vous reste à faire: apportez votre soutien à la candidature de Barack Obama et vos péchés vous seront pardonnés!
(Le Coin du Ronchon, La Nation du 24 octobre 2008)