Blanche poudre et les sept nains
Les autorités lausannoises résistent aux Taliban qui auraient pu les attaquer
Les Vaudois, qui sont toujours les grands derniers à annoncer leurs résultats lors des votations fédérales, ont désormais trouvé une excuse tout à fait respectable pour retarder encore l'achèvement des dépouillements électoraux. Les autorités lausannoises se sont en effet persuadées que M. Oussama Ben Laden, du fond de sa grotte perdue dans le désert afghan, avait décidé d'exterminer les scrutateurs de la capitale vaudoise en leur envoyant le terrible bacille de l'anthrax. Après le Département d'Etat américain à Washington, le Conseil communal de Lausanne devenait assurément la prochaine cible probable des terroristes...
Des mesures de précaution se justifiaient d'autant plus que l'exécutif de la ville a récemment annoncé l'ouverture d'un local réservé à la consommation de poudre blanche par les péripatéticiens de Saint-Laurent. Une poudre blanche qui provient peut-être, qui sait, de la banlieue de Kaboul? On frémit à l'idée que la drogue pourrait être remplacée par une substance nuisible pour l'homme...
Lors des élections communales de dimanche dernier, une escouade de citoyens vaguement déguisés en chirurgiens (à moins que ce ne soit en taliban) a donc ausculté les entrailles des urnes et des enveloppes qu'elles contenaient. Si les augures semblent hélas prédire un avenir plutôt rose (nous espérions tellement que la gauche recevrait un peu de poudre d'escampette!), on ne sait cependant pas encore combien de chiffres ont été inversés ni combien de bulletins ont été mal comptés (allez prononcer «Parti Ouvrier Populaire» avec un chiffon mouillé devant la bouche, ou compter des bulletins UDC avec des gants en caoutchouc!).
Heureusement, il semble qu'on n'ait trouvé aucune trace de poudre blanche suspecte. Juste de la poudre de Perlin-Pimpin, comme à chaque élection...
(Le Coin du Ronchon, La Nation du 2 novembre 2001)
Des mesures de précaution se justifiaient d'autant plus que l'exécutif de la ville a récemment annoncé l'ouverture d'un local réservé à la consommation de poudre blanche par les péripatéticiens de Saint-Laurent. Une poudre blanche qui provient peut-être, qui sait, de la banlieue de Kaboul? On frémit à l'idée que la drogue pourrait être remplacée par une substance nuisible pour l'homme...
Lors des élections communales de dimanche dernier, une escouade de citoyens vaguement déguisés en chirurgiens (à moins que ce ne soit en taliban) a donc ausculté les entrailles des urnes et des enveloppes qu'elles contenaient. Si les augures semblent hélas prédire un avenir plutôt rose (nous espérions tellement que la gauche recevrait un peu de poudre d'escampette!), on ne sait cependant pas encore combien de chiffres ont été inversés ni combien de bulletins ont été mal comptés (allez prononcer «Parti Ouvrier Populaire» avec un chiffon mouillé devant la bouche, ou compter des bulletins UDC avec des gants en caoutchouc!).
Heureusement, il semble qu'on n'ait trouvé aucune trace de poudre blanche suspecte. Juste de la poudre de Perlin-Pimpin, comme à chaque élection...
(Le Coin du Ronchon, La Nation du 2 novembre 2001)