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100% zéro Z

On l'a bien compris lors de la campagne qui a précédé les dernières élections fédérales: il est des politiciens dont il faudrait ne plus parler, tant la simple évocation de leur nom dans la presse – fût-ce pourtant avec quelque hostilité, pour dénoncer le scandale dont ils s'entourent ou pour révéler leur comportement indigne – suffit à entretenir artificiellement leur indésirable existence politique. L'idée avait germé dans le cerveau fébrile du rédacteur en chef d'un hebdomadaire romand: publier un journal dans lequel on ne parlerait plus, juré promis, de l'horrible monsieur X ou de l'affreux monsieur Y – sauf d'un bout à l'autre de l'éditorial, ainsi que sur la couverture. Nous croyons que ce principe devrait particulièrement s'appliquer au sinistre monsieur Z.

L'histrion popiste, agitateur opportuniste, parlementaire par subterfuge, vert par dépigmentation soudaine, n'existe en effet que par sa présence dans les médias. Il ne faudrait pas grand chose pour le faire disparaître. Il suffirait que La Nation et quelques autres grands journaux cessent de mentionner son nom. Voyez le quotidien rouge de la capitale, qui, évoquant le futur métro et l'ancienne «Ficelle», n'a rien trouvé de mieux que de rapporter les souvenirs d'enfance de notre poor lonesome communiste: «(...) Un véritable rite: tous les dimanches, nous allions à Ouchy après l'église. Ce qui avait la plus grande importance pour moi, mon principal souci, c'était de prendre ma place favorite, assis à l'envers sur le siège à côté du conducteur, pour avoir la même perspective que lui. Avoir le privilège de cette place particulière nécessitait une véritable course de vitesse dès l'ouverture des portes! (...)»

On devrait boycotter ce genre de tribune offerte à un politicien qui ne le mérite pas... Mais quand même, qu'est-ce qu'on a rigolé d'apprendre ainsi que, depuis tout petit, Josef le Rouge jouait déjà des coudes pour occuper les meilleures places!

C'est promis, la prochaine fois on ne parlera plus de lui.

(Le Coin du Ronchon, La Nation du 7 décembre 2007)