Quand l'ONU joue les pères fouettards
La presse nous apprend que le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme a dépêché une commission aux Pays-Bas pour enquêter sur le personnage du père Fouettard: la manière dont ce dernier est représenté dans la tradition néerlandaise – teint noir, lèvres roses et cheveux crépus – serait suspecte de propager un «cliché raciste». Une des enquêtrices de l'ONU, jamaïcaine et «spécialiste de l'esclavage», a préconisé la suppression complète de la fête de Saint-Nicolas, «offensante et scandaleuse» et qui «ne devrait pas exister au XXIe siècle».
Des Néerlandais, mais aussi des Belges, se sont permis de protester, ce qui prouve à quel point ces pays sont racistes.
L'ONU, c'est du sérieux. Du très sérieux même, comme nous l'expliquait en 2002 le très sérieux Joseph Deiss. Si donc l'ONU exige qu'il n'y ait pas de personnages au teint noir et aux cheveux crépus à la Saint-Nicolas, alors nous devons obtempérer sans discussion.
Ainsi, dans quelques années, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme pourra dépêcher une autre commission de spécialistes de l'esclavage, qui s'indigneront de l'absence de diversité ethnique dans nos fêtes traditionnelles et réclameront d'urgence un quota de personnages à pigmentation différenciée, ce qui «devrait aller de soi au XXIe siècle».
(Le Coin du Ronchon, La Nation du 1er novembre 2013)