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Droit de vote et d'éligibilité des étrangers: on aimerait entendre les opposants

Le 4 septembre prochain, outre les sujets scolaires, les citoyens vaudois seront appelés à se prononcer sur l'initiative intitulée «Vivre et voter ici – Pour les droits politiques des étrangères et des étrangers au plan cantonal». Après avoir réussi à faire accepter le droit de vote et d'éligibilité des étrangers au niveau des communes, les auteurs de l'initiative espèrent l'imposer aussi dans la politique cantonale.

Cette revendication constitue une négation du droit de la nationalité et de la notion même d'appartenance à une communauté nationale – qui n'est pas fermée mais dans laquelle on entre par un acte explicite appelé naturalisation. L'initiative est donc soutenue par tout ce que notre Canton compte de partis, d'organisations, de groupuscules, d'artistes et d'ecclésiastiques de gauche, auxquels le seul terme de nation donne des boutons de fièvre. S'y ajoutent quelques centristes égarés, les habituels radicaux de gauche, et bien sûr les représentants des innombrables lobbies des communautés étrangères de l'hémisphère sud, prêts à accuser de racisme tous ceux qui se trouveront sur leur passage.

On veut bien croire qu'une partie de ces gens n'ait pas réfléchi aux problèmes institutionnels que pose le fait d'accorder les droits politiques aux étrangers. Mais, il ne faut pas être naïf: la plupart des membres du comité d'initiative savent parfaitement ce qu'ils font, se soucient comme d'une guigne du mal qu'ils peuvent causer à long terme à la communauté vaudoise et lorgnent avec avidité sur la masse importante des étrangers, dont ils aimeraient tirer le plus rapidement possible un nombre respectable d'électeurs reconnaissants.

Il serait souhaitable que les politiciens opposés à cette vision utilitariste et méprisante des droits populaires et de la naturalisation se manifestent eux aussi, avec conviction et si possible avant que les urnes ne soient pleines.

(La Nation du 12 août 2011)

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